Background:
UN Women, grounded in the vision of equality enshrined in the Charter of the United Nations, works for the elimination of discrimination against women and girls; the empowerment of women; and the achievement of equality between women and men as partners and beneficiaries of development, human rights, humanitarian action and peace and security.
En général dans le monde, les femmes et les filles assument une part importante du travail de soins non rémunéré (TSNR), de la cuisine et du nettoyage à la collecte d’eau et de bois de chauffage, en passant par les soins aux enfants et aux personnes âgées ou aux membres malades de la famille. Ce travail de soins est essentiel au fonctionnement des ménages et des communautés, mais il n’est souvent pas reconnu ou valorisé. La participation plus importante des femmes et des filles au travail des soins non rémunéré et la durée et la pénibilité de ces tâches réduisent leur niveau de participation au marché du travail, leur capacité à saisir les opportunités de formation professionnelle ou encore leurs performances scolaires.
Au Mali, tout comme dans de nombreux contextes, du fait des normes sociales et de la division sexuelle du travail, le travail de soins non rémunéré est en général dévolu aux femmes et aux filles, tandis que les hommes sont responsables des activités productives (en 2019, les hommes produisent 77% du revenu du travail contre 23% seulement pour les hommes). Selon une étude sur les effets du travail des soins sur l’autonomisation des femmes (ONU Femmes & GREAT, 2024), 88% des filles et des femmes âgées de 5 ans et plus participent aux activités domestiques et de soins non rémunéré contre 69% des garçons et des hommes. En termes de durée, une femme consacre près de 4 fois plus de temps aux activités domestiques et de soins non rémunéré qu’un homme. Chez les femmes, la participation au TSNR augmente avec l’âge jusqu’autour de 33 ans, âge à partir duquel cette participation tend à baisser, du fait en grande partie, d’une transmission intergénérationnelle des responsabilités familiales (de mère à fille, de belle-mère à belle-fille par exemple). Cette baisse de participation au TSNR intervient aussi lorsque certaines tâches sont confiées à du personnel de maison, ce qui constitue ainsi une substitution du TSNR par du travail de soins rémunéré.
De nombreuses évidences montrent que, du fait de sa faible reconnaissance, de son ampleur en termes de temps consacré et de sa distribution inéquitable au sein des ménages, le TSNR peut contraindre considérablement les efforts de réduction des inégalités hommes-femmes s’il n’est pas adressé par les politiques publiques, en particulier en niveau local. Les politiques et les programmes (d’infrastructures et de services sociaux de base, de protection sociale, d’autonomisation) qui encouragent le partage des tâches domestiques et des soins entre les hommes et les femmes et qui créent davantage d'emplois rémunérés dans l'économie des soins peuvent accélérer l'autonomisation économique des femmes. Les financements publics dans les services de soins permettent non seulement aux femmes d’accéder aux marchés du travail mais aussi augmenter les gains fiscaux et de créer de nouveaux emplois décents.
Le TSNR a des liens étroits avec les questions d’emplois décents, de protection sociale, d’environnement, d’énergie et de changements climatiques. Au-delà, ces liens peuvent être perçus avec l’ensemble des ODD. Par exemple, les recherches dans 26 pays d’Afrique sub-Saharienne ont montré que réduire la durée de recherche d’eau de 15 minutes peut contribuer à réduire la mortalité des moins de 5 ans de 11%. Les manifestations des changements climatiques et la charge de travail domestique et de soins non rémunéré s’influencent mutuellement. Par exemple, les sécheresses, les inondations, la désertification tendent à accroitre la charge de travail de soins non rémunéré (temps de corvée d’eau, recherche de bois et d’énergie, …) et ces activités ont également tendance à affecter le climat.
ONU Femmes et ses partenaires travaillent à accompagner les pouvoirs publics, y compris au niveau décentralisé, à prendre en compte l’action climatique et les solutions liées au travail des soins non rémunéré dans les programmes de développement, afin d’accélérer l’autonomisation des femmes et de réussir la transformation de l’économie. Au niveau de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à travers sa Taskforce des Economistes, ONU Femmes accompagne les gouvernements nationaux et locaux dans la formulation de politiques et de stratégies et d’investissement dans les services et les infrastructures pour réduire le poids et la pénibilité du travail de soins non rémunéré des femmes et des filles d’une part et réduire les effets du changement climatique sur le bien-être des communautés d’autre part.
Il importe de travailler à renforcer les capacités des acteurs du développement local sur la prise en compte du TSNR et des effets des changements climatiques dans les plans de développement. Selon le guide des Nations unies sur l’économie des soins « Transformer les systèmes de soins dans le contexte des objectifs de développement durable et de notre Agenda commun », les « soins » doivent être (i) considérés comme un bien public devant être valorisé et promu, (ii) pris en compte de façon spécifique au contexte et dans un cadre multisectoriel, (iii) considérés sur une perspective de cycle de vie, avec des bénéfices à court – moyen – long terme, (iv) adressés avec des interventions à différents niveaux et différentes cibles (fournisseurs et receveurs de soins, Etat, Collectivités, entreprises, ménages) et supportés par un cadre normatif / basé sur des lois et règlements et des cadres politiques et programmatiques). Les Plans de Développement, Economique, Social et Culturel (PDESC) constituent des cadres stratégiques et opérationnels importants pour (i) mettre en œuvre des initiatives et de reformes sur les « soins » au sein des communautés et des autres parties prenantes et institutions comme les entreprises ou encore le marché du travail, (ii) mettre en lumière le rôle des collectivités territoires / pouvoirs publics (politiques, services, règlementation & droits) dans la satisfaction des besoins en « soins » et dans l’action climatique et (iii) faire la preuve et promouvoir la co-responsabilité dans l’offre de « soins » aux personnes vulnérables et aux femmes pour la transformation de l’économie, y compris à travers l’action climatique.
Dans le cadre de son accompagnement aux acteurs du développement local, ONU Femmes souhaite recruter, pour le compte de la Mairie de la Commune VI, un expert en développement local pour appuyer l’opérationnalisation de la prise en compte des aspects de genre, de changement climatique et de solutions durables en lien avec le travail des soins dans la planification locale en co-construction technique avec l’Agence de Développement Régional de Bamako. Cette prestation servira à l’Agence de renforcer son appui à la Commune VI pour la finalisation de son processus endogène d’élaboration du PDESC.
ESCRIPTION DES TACHES / LIVRABLES ET DUREE DE LA MISSION
L’objectif global de la mission est de promouvoir une approche plus inclusive et équitable du développement local, en assurant que les contributions invisibles, mais fondamentales, des femmes soient reconnues, valorisées et pris en compte de façon effective dans les actions et stratégies publiques au niveau local. La démarche s’inscrit dans le respect des orientations du guide d’élaboration du PDESC élaboré par la Direction Générale des Collectivités Territoriales, qui encourage l’intégration des dimensions transversales telles que le genre et le développement social.
Il s’agira plus précisément de mener une initiative pilote consistant à appuyer la prise en compte effective du genre, de l’action climatique et des solutions durables (en vue de reconnaitre, réduire et redistribuer) en lien avec le travail des soins dans le processus d’élaboration du Programme de Développement Économique, Social et Culturel (PDESC) de la Commune VI du District de Bamako. Cette intégration devra se faire à travers une approche participative, inclusive et sensible au genre, mobilisant les parties prenantes locales (élus, services techniques, organisations de la société civile, notamment féminines), en cohérence avec les directives du Guide d’élaboration du PDESC.
L’expert recruté sera responsable, sous la supervision générale de la Représentante Résidente de ONU Femmes, et la supervision technique du Directeur Général de l’ADR et de l’Economiste national de ONU Femmes :
Le consultant aura donc pour tâches :
Les livrables attendus au cours de cette mission sont présentés dans le tableau suivant :
Livrables:
Livrables | Délai de soumission | Paiement |
Livrable 1 :
| 3 jours ouvrables après la signature du contrat | 20% du montant des honoraires |
Livrable 2 : Un rapport d’évaluation du niveau d’intégration du genre, de l’action climatique et des solutions durables de soins le PDESC de la commune 6, incluant :
| 13 jours ouvrables après la signature du contrat | 20% du montant des honoraires |
Livrable 3 :
| 25 jours ouvrables après la signature du contrat | 30% du montant des honoraires |
Livrable 4 :
| 40 jours ouvrables après la signature | 30% du montant des honoraires |
MODE DE PAIEMENT
Le paiement des services sera effectué à la production des différents livrables indiqués dans le tableau ci-dessus, sous réserve de la satisfaction et de l'approbation d'ONU Femmes conformément au calendrier retenu. Le paiement final doit être accompagné de l'évaluation des performances du consultant ainsi que du certificat de paiement (COP) pour que le paiement final puisse être effectué.
ASSURANCE ET COUVERTURE MEDICALE
Le contrat prévoit l'inclusion de tous les coûts (tout compris) ; l'Organisation n'assumera aucun coût ou avantage en plus de la rémunération des services. Par conséquent, il incombe au(x) consultant(e)s de souscrire une assurance médicale pour la durée du contrat et il est recommandé qu'elle comprenne une couverture médicale. La couverture médicale doit être internationale dans les cas où le contrat prévoit des affectations ou des missions internationales.
Si le ou la consultant(e) est sélectionné (e) pour ce poste vacant, il ou elle devra fournir une preuve de sa couverture médicale dans le premier mois du contrat.
La personne sélectionnée maintiendra une coordination permanente avec le superviseur pour l'exécution efficace et le développement des produits demandés dans les présents termes de référence et fournira les informations demandées dans le cadre des termes de référence.
LIEU D'AFFECTATION ET ORGANISATION DES VOYAGES
Le (la) consultant(e) travaillera à Bamako, Mali et pourrait participer à des activités organisées par ONU Femmes ou d’autres parties prenantes, dans les régions. En cas de mission à l’intérieur du pays, ONU Femmes prendra en charge les frais de subsistance du prestataires.
Competencies :
Core Values:
Core Competencies:
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Functional Competencies:
COMPETENCES FONCTIONNELLES:
PROCEDURE DE SELECTION ET EXIGENCES RELATIVES AUX CANDIDATURES
La procédure de sélection se fera par l’évaluation du dossier soumis par les candidats/es pour apprécier leur conformité aux exigences pour le service de consultance puis à l'évaluation des offres techniques.
ÉVALUATION DES PERFORMANCES
Les performances du/de la consultant/e seront évaluées sur la base de critères tels que tels que : le respect des délais, la responsabilité, l'initiative, la communication, la précision et la qualité des produits livrés.
INDICATEURS DE PERFORMANCES
QUALIFICATIONS REQUISES:
EDUCATION :
Titulaire d’une Maitrise ou équivalent en planification du développement, ingénierie du développement local, genre et développement, population & développement, aménagement du territoire, environnement et énergie, protection sociale, sociologie, études de développement, économie ou tout autre domaine connexe.
EXPÉRIENCES : le (la) consultant(e) devra :
Langue(s) : Une excellente maîtrise de la langue française est exigée. La connaissance de l’anglais et des langues nationales est un atout.
Les candidatures féminines sont encouragées.
Statements :
In July 2010, the United Nations General Assembly created UN Women, the United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women. The creation of UN Women came about as part of the UN reform agenda, bringing together resources and mandates for greater impact. It merges and builds on the important work of four previously distinct parts of the UN system (DAW, OSAGI, INSTRAW and UNIFEM), which focused exclusively on gender equality and women's empowerment.
Diversity and inclusion:
At UN Women, we are committed to creating a diverse and inclusive environment of mutual respect. UN Women recruits, employs, trains, compensates, and promotes regardless of race, religion, color, sex, gender identity, sexual orientation, age, ability, national origin, or any other basis covered by appropriate law. All employment is decided on the basis of qualifications, competence, integrity and organizational need.
If yosonable accommodation to support your participation in the recruitment and selection process, please include this information in your application.
UN Women has a zero-tolerance policy on conduct that is incompatible with the aims and objectives of the United Nations and UN Women, including sexual exploitation and abuse, sexual harassment, abuse of authority and discrimination. All selected candidates will be expected to adhere to UN Women’s policies and procedures and the standards of conduct expected of UN Women personnel and will therefore undergo rigorous reference and background checks. (Background checks will include the verification of academic credential(s) and employment history. Selected candidates may be required to provide additional information to conduct a background check.)
Note: Applicants must ensure that all sections of the application form, including the sections on education and employment history, are completed. If all sections are not completed the application may be disqualified from the recruitment and selection process.